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Agence Société Civile et Médias : Portrait « Ajavon Ayité, le pourvoyeur du bon goût à base du local »

(Société Civile Média) – Malgré les multiples alertes de ses effets néfastes sur la santé, le bouillon communément appelé “Cube”, continue d’être utilisé dans les ménages. La composition chimique de ces rehausseurs de goût sont particulièrement pointés du doigt. C’est ce qui a motivé Ajavon AYITE, jeune entrepreneur togolais,  à mettre au point le  bouillon ‘Africube’ composé d’ingrédients 100% locaux, notamment le soja, l’oignon, le gingembre et le moutarde de Néré.

Tout est parti d’une publication sur Facebook qui a retenu l’attention d’Ajavon AYITE. Cette publication parlait des « dangers des cubes Maggi ».

« J’ai poussé plus loin ma curiosité et mes doutes furent confortés : ces bouillons étaient dangereux pour la santé. Plusieurs questions me vinrent donc à l’esprit. Pourquoi consommons-nous des bouillons qui viennent de l’extérieur, non consommés par les populations dont sont issus ces grands groupes de l’agroalimentaire, et qui sont visiblement mauvais pour la santé, mais massivement utilisés par les Africains dans leurs sauces ? », raconte le jeune entrepreneur.

C’est ainsi que par l’intermédiaire de sa société « Ahoenou Sarl » il a créé ‘Africube’ qui, aujourd’hui, se positionne comme une alternative saine et locale aux cubes industriels.

Et même si du travail doit être encore fait pour apporter l’information à toutes les couches de la population, les réactions positives des consommateurs confortent l’entrepreneur et son équipe dans leur mission de mettre à la disposition des Togolais des produits sains, naturels et nutritifs.

Et en chiffres, Africube représente aujourd’hui 18 employés, plus de 2 000 000 de sachets sticks vendus, plus de 8 pays où le bouillon est distribué à savoir Togo, Benin, Mali, Ghana Burkina, France, USA et plus de 50 points de distribution.

Malgré tout, l’initiative rencontre des contraintes. Et elles sont surtout liées aux difficultés à faire connaître Africube.

« Dans le marché hyper concurrentiel des bouillons culinaires, pour se faire connaître, il faut absolument faire appel aux médias de masse comme les télévisions, radios, les panneaux publicitaires, pour diffuser notre message au plus grand nombre sur l’ensemble du territoire. Et vous pouvez facilement imaginer qu’une campagne publicitaire de cette ampleur coûte énormément. La capacité à faire face à ces problèmes financiers est notre principale difficulté », confie Ajavon AYITE.

A long terme l’objectif d’Africube sera d’abord de conquérir la sous-région puis l’Afrique tout entière et le monde entier, quoi que cela se fasse déjà mais à très faible fréquence. M. AYITE et les siens envisagent également de se lancer dans la fabrication d’autres produits alimentaires locaux et sains.